dimanche 17 février 2013

La bulle du dimanche

Dans le métro, on voit des petits anges démoniaques :


dimanche 10 février 2013

La bulle du dimanche

Je n'avais pas de photo cette semaine, alors j'ai cherché à droite à gauche....

J'ai trouvé une étrange porte

et une étagère

Comme c'est bientôt la St Valentin, on trouve des coeurs

Des idées pour passer une soirée sympathique :


Et enfin, une jolie coupe de cheveux !

Bonne semaine !

vendredi 8 février 2013

C'est un gant


C'est un gant. 
Un gant perdu sur le trottoir. Étalé par terre comme une empreinte de main sur Hollywood Boulevard.

Il en a eu assez. Il a sauté de la poche de la femme au moment où elle attrapait ses clés. De toute façon, il n'avait pas d'avenir avec elle. Passer son temps sur sa main droite à faire le trajet de chez elle à sa voiture. Une petite course de temps en temps. Un week-end à la campagne tellement rarement. Bref, rien de folichon. 
Encore, s'il avait été un gant d'enfant, il aurait pu faire des boules de neige. Il aurait ramassé des feuilles. Il aurait volé au vent, accroché à un bout de ficelle coincée dans l'anorak de l'enfant.

Alors, ce matin là, il a pris tout son élan et a sauté dans la rue. Son avenir lui appartient maintenant.  Je suis un gant libre, pense t'il !
Il voudrait rencontrer une mitaine. C'est sûr qu'ils feraient une belle paire ! Depuis toujours il rêve de rencontrer une mitaine C'est un peu sa voiture décapotable à lui. Ça ne s'explique pas.

C'est assez de se tourner les pouces hors saison, se dit-il. Je prends les choses en main. Hors  de question de finir comme ces vieilles chaussette dépareillées. Je suis un gant fait pour l'aventure. Je ne suis ni de soie, ni de dentelle. A moi la grande vie maintenant. 

Gonflé à bloc et prêt à tout, il irradie le bitume de tous ces rêves. Au même moment un petit garçon, occupé à regarder le tracé des feuilles mortes sur la chaussée, le voit. 
Sans tarder, l'enfant ramasse le gant et le met dans sa poche. La même poche où ce matin, sa maman a glissé une paire de mitaine toute neuve !

mercredi 6 février 2013

Une histoire de fou

J'ai pris le RER !

Je suis assise tranquillement en train de lire. Complètement absorbée par ma lecture. Je me suis intaillée sur une banquette; au milieu d'un wagon sombre et terne. Les sièges sont en plastiques bleu passé, les murs sont orangés et jaunes, salis par la poussière. Tout semble gris là-dedans. Aussi,je reste cachée sous ma casquette et je lis. En face de moi, il y a une place libre.
A un moment, un homme entre en parlant tout seul. Un peu fort. Toujours captivée par mon histoire, je ne fais pas attention. Les gens le regarde étonnés.

L'homme s'assoit en face de moi. Il fait beaucoup de bruit. Il a un grand sac en plastique blanc, un gros sac à dos. Il porte des chaussures usées jusqu'à la corde et il est tout débraillé. Il n'a pas l'air sale. C'est juste que s'habiller n'a pas vraiment l'air d'être sa préoccupation première. 
Je lève le tête, le regarde sans vraiment le regarder. Là je me rends compte qu'il à une tête un peu azimutée. Il faut un peu savant fou, artiste hystérique... ! Je crois qu'il est en fait "un peu fou", comme on dit.

Je replonge vite fait le nez dans mon livre. Mais je sais qu'il est en face de moi, pour moi.

Il se fiche de tout. Ne fait pas attention à son voisin. Il gigote. Fait tomber , sans s'en apercevoir, des papiers que la personne à coté de moi lui ramasse. Enfin, il sort une feuille de papier brun et des crayons de couleurs. Il prend le marron et se met à dessiner.
La tête penchée en avant pour lire, je suis cachée par la visière de ma casquette. Cependant,je peux voir la feuille posée sur ses genoux et sur laquelle il griffonne. 
Il dessine deux amandes, bien nettes, pour faire des yeux. A première vue, ça semble très primitif comme tracé.

Je continue de lire. Je suis,partagée entre l'histoire que je lis qui me happe, le dessin qui m'intrigue, ma "peur" des fous qui me dit de ne pas le regarder et les stations du RER qui passent, m'obligeant de lever la tête pour regarder où je suis.

Le trajet file et le dessin s'affine. Il met du blanc dans les yeux. Fait des cils. Puis il dessine l'iris et la pupille. L'iris très bleu, avec des pointes de beige, de blanc et de noir. Ça donne au regard une expression étonnante. Les deux amandes sont devenues un regard. 
Ensuite, il colorie, comme pour faire des ombres encerclant des yeux. 
Je sais qu'il me dessine cachée sous ma casquette !

Un peu échaudée par un fou qui m'a harcelé pendant plusieurs années quand j'étais plus jeune, je n'ose rien lui dire. Je ne le regarde pas. Fais celle qui ne voit pas. Quand ma station arrive, je file en vitesse en lui tournant le dos. 

Avec le recul, j'aurai du le regarder. Lui sourire et lui lui demander ce qu'il dessinait. Juste pour savoir. Il m'aurait peut-être répondu :
- Je vous dessine !
Alors je lui aurai dit :
- Mais je descend à la prochaine station.
Il m'aurait finalement donné son dessin en concluant fièrement :
- Alors vous n'aurez que les yeux !

comme cela, je serai venu vous raconter mon histoire de fou. De fou qui dessine pour passer le temps dans le RER ! 

dimanche 3 février 2013

La bulle du dimanche

Dans la classe du fils de Didine, ils font des haïkus :